33 personnalités plaident dans une tribune pour un « chèque bureau » qui permettrait de télétravailler dans un tiers-lieu comme un espace de coworking. Il serait co-financé par l’Etat et les collectivités locales.
Tirant les leçons du télétravail massif pratiqué pendant la crise sanitaire, plusieurs responsables du monde de l’entreprise, politiques ou syndicalistes proposent dimanche la création d’un « chèque bureau » pour « faciliter l’accès à des espaces de travail de proximité tout en permettant le maintien de la vie sociale des travailleurs à distance ».
Dans une tribune publiée par le JDD, ces personnalités parmi lesquelles l’ancienne ministre du Travail Myriam El Khomri ou Benoît Hamon (Générations), rappellent que « dans l’accord national du 26 novembre 2020, les partenaires sociaux ont défini le cadre du télétravail, précisant notamment qu’il pouvait aussi s’exercer dans un tiers-lieu, différent des locaux de l’entreprise ».
« L’accord évoque également pour la première fois la nécessité de prévenir l’isolement professionnel que peut engendrer un télétravail mal organisé. Appuyons-nous sur cette avancée pour construire un droit nouveau qui remédierait aux nuisances du télétravail sans amoindrir ses bienfaits », poursuivent les signataires, dont l’ancien secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly, l’actuel secrétaire général de l’Unsa Laurent Escure, ou encore Louis Gallois, ancien patron notamment d’EADS, la SNCF et PSA.
« À l’image des tickets-restaurants ou des chèques vacances, financés par l’employeur et utilisables par le salarié, nous proposons un chèque bureau universel avec lequel les salariés pourraient payer l’accès à un tiers-lieu ou un espace de coworking et utiliser ses installations » .
Ils proposent que ce dispositif soit « cofinancé par l’Etat et les collectivités locales pour permettre au salarié de travailler dans le bureau de proximité de son choix », qu’il soit « émis directement par l’employeur ou par l’intermédiaire d’une société spécialisée » et que le comité social et économique (CSE) des entreprises puisse aussi participer au financement.
Ils proposent que ce dispositif soit « cofinancé par l’Etat et les collectivités locales pour permettre au salarié de travailler dans le bureau de proximité de son choix », qu’il soit « émis directement par l’employeur ou par l’intermédiaire d’une société spécialisée » et que le comité social et économique (CSE) des entreprises puisse aussi participer au financement.